Sommaire

Résumé

En cinq grandes parties, l’ouvrage balaie deux mille ans d’histoire. En 100 courtes pages, M.P. étudie jusqu’en 604 (décès de Grégoire le grand), la construction de la papauté comme institution jouant un rôle doctrinal, religieux et politique croissant, au sein d’un Empire romain qui mue puis s’effondre en Occident. M.R. propose alors une lecture synthétique de six siècles (604-1295) : la papauté se développe comme institution spirituelle, autonome dans son ordre et temporellement indépendante, au travers de relations conflictuelles avec le pouvoir impérial occidental et oriental, avec l’islam, et en informant la société par le biais des rites (sacerdoce et mariage en particulier).

Il laisse alors la place à un récit plus circonstancié (100 pages), mené par B.F. (du haut moyen âge à l’an Mil, 604-1003) et P.H. (réforme grégorienne et théocratie pontificale, 1003-1295).

F.R. synthétise les trois siècles suivants (1264-1534, 70 pages) qui voient les États nations se développer contre la papauté, remettant en cause l’ordre de la chrétienté que les papes entendaient maintenir et orienter, alors que les aspirations à la réforme religieuse débouchent dans l’apparition et le développement des protestantismes.

O.C. se penche ensuite en 70 denses pages sur les temps Modernes (1534-1799), dans une approche plus thématique que chronologique. Il met en avant le renforcement du pouvoir papal au sein de l’Église catholique (réforme catholique du concile de Trente), l’importance de la ville de Rome modelée par les papes, la remise en cause de l’autorité doctrinale et du pouvoir temporel tout au long des xvii^e et xviii^e siècles (jansénisme, Lumières, Révolution française).

Y.-M.H. donne enfin une lecture chronologique de l’époque contemporaine (120 pages), où le renforcement du pouvoir spirituel et doctrinal du pape coïncide avec la disparition de son pouvoir temporel symbolisant sa contestation par les États libéraux (1870), ce qui ne l’empêche pas de continuer à peser dans les affaires du monde et à imposer partiellement sa logique religieuse à la modernité.

• Domaine. Christianisme.

• Sous-domaine.

• Profil : Ouvrage grand public.

Points forts

• Une histoire depuis les origines, permettant d’apprécier les évolutions et les permanences du pouvoir papal au long des siècles.
• La possibilité de faire rapidement le point sur des questions sensibles ou peu connues (la « papesse Jeanne » p. 165, la réforme grégorienne pp. 176-180, l’Inquisition pp. 224-226, Rome capitale apologétique pp. 332-344…).
• Des lectures transversales possibles : la construction de Rome comme ville sacrée visible dans une monumentalité et une urbanistique, polarisant le monde chrétien (pp. 51-54, 65-68, 153, 293-294, 332-344, 397-398) ; le balancement entre instrumentalisation des bases temporelles du pouvoir spirituel et entrée dans les logiques étatiques de puissance ; l’importance des questions doctrinales et de la propagation de la foi chrétienne.

• Des annexes utiles : bibliographie rapidement commentée, liste des papes, des conciles et des années saintes, glossaire concis et précis.

Utilisation possible dans les programmes scolaires

P.A.