Sommaire

Résumé

Comme tous les volumes de la collection “ Nouvelle Clio ”, ce livre s’articule en trois parties : une “ orientation bibliographique ” de plus de 730 titres, actualisée jusqu’en 1994, précède “ L’état des connaissances ” puis les “ Débats et recherches ”. Dans la seconde partie, Francis Rapp commence son tableau d’ensemble par le gouvernement de l’Église, qui traverse aux XIV^e-XV^e siècles une période d’importantes turbulences : l’installation en Avignon (chap. I) marque certes un développement de l’administration pontificale, mais débouche sur une crise, le Grand Schisme, difficilement surmontée grâce à des conciles qui entendent désormais contrebalancer le pouvoir romain (chap. II et III). Quittant la tête du véritable corps que constitue l’Église aux yeux des penseurs médiévaux, l’A. se penche ensuite sur la croyance et la piété en abordant successivement la doctrine et ses foyers d’élaboration, en particulier les universités (chap. IV), les moyens de l’encadrement religieux (chap. V) et les manifestations de la foi des fidèles, avec leurs forces et leurs faiblesses (chap. VI). L’Église d’Occident doit, à la fin du Moyen Âge, relever les défis qui lui sont posés de l’extérieur (chap. VII), car elle n’est pas seule au monde, et de l’intérieur (chap. VIII), car elle est contestée par certains mouvements considérés comme hérétiques (voir hérésie). Sa réponse aux critiques nombreuses qui lui sont adressées réside dans les appels incessants à la réforme, davantage entendus parmi les clercs réguliers que chez les séculiers (chap. IX), mais aussi et surtout dans le développement d’une spiritualité plus intériorisée au sein de groupes de dévots, voire de mystiques (chap. X). Afin d’établir un diagnostic complet et objectif, l’A. puise ensuite dans l’ensemble de ces éléments pour présenter les enjeux de débats — y compris parmi les hommes du temps — dans la troisième partie. La réflexion s’organise autour de quelques grands thèmes dans les trois premiers chapitres (unité et diversité, profane et sacré, élites et masses) avant de poser la question du “ déclin ” ou de la “ décadence ” de la vie religieuse dans les trois derniers et de souligner, en conclusion, le manque de pertinence de ce type de jugement.

• Domaine : christianisme

• Sous-domaines : Catholicisme. Moyen Âge. Clergé. Ordres religieux. Représentations collectives et mentalités. Pratiques religieuses. Croyances. Humanisme chrétien. Théologie. Exégèse. Liturgie.

• Profil : Ouvrage à usage pédagogique

Points forts

• Une des plus belles plumes de la médiévistique française au service d’une synthèse claire, tout en nuances mais sans concessions, qui mériterait d’être de nouveau actualisée.

• Une vue d’ensemble qui s’attache à montrer combien la vie religieuse de la fin du Moyen Âge fut riche en contrastes et en diversité. Lieu de cohabitation des contraires, elle fut à la fois conservatoire — celui d’un “ héritage trop lourd ” (p. 366) — et laboratoire — celui des expériences préparant les nouveaux souffles de l’époque moderne, catholiques et protestants. Comme l’écrit Francis Rapp dans sa courte conclusion : “ Tailler dans cette végétation luxuriante de formes des chemins et des allées servirait la clarté, mais nuirait à la vérité ” (p. 365).

Utilisation possible dans les programmes scolaires