Sommaire

Résumé

Cet ouvrage, destiné au lecteur non-spécialiste, donne un aperçu général de l’histoire de l’Iran suivant quatre grandes périodes: Antiquité, Moyen Âge, période moderne et période contemporaine.

La première partie, « Des origines à l’Islam », est introduite par une présentation géographique et ethnolinguistique de l’Iran contemporain (p. 10-12). Elle décrit ensuite l’émergence des premiers États sur le plateau iranien (Elam), leurs rapports avec les grands royaumes de l’Orient ancien, notamment l’Assyrie et la Babylonie, et l’arrivée des populations indo-européennes, ancêtres des Mèdes et des Perses (début du Ier millénaire av. J.-C.). L’empire achéménide est le premier empire de l’Antiquité intégrant la totalité des anciens royaumes de l’Égypte à l’Indus (chap. II). La conquête par Alexandre de Macédoine (IVe siècle av. J.-C.) marque les débuts de la synthèse entre la culture grecque et les cultures locales. La dynastie hellénique des Séleucides est suivie par les rois parthes (chap. III), puis par les Sassanides (chap. IV).

La deuxième partie s’étend de l’avènement de l’islam aux Safavides. L’Iran, province de l’empire musulman (chap. V), prend une certaine indépendance avec l’éclatement de l’empire aux IXe-XIe siècles, qui favorise l’émergence de dynasties persanes semi-autonomes (chap. VI) suivies, entre le XIe le XIIe siècles, des dynasties turques (chap. VII). L’invasion mongole bouleverse l’Orient musulman au XIIIe siècle (chap. VIII). L’Iran se trouve ainsi réunifié sous le gouvernement mongol, puis, après un court interlude pendant lequel différents clans s’affrontent, il est de nouveau réuni, à la fin du XIVe siècle, par Tamerlan (chap. IX).

Avec l’avènement des Safavides, au début du XVIe siècle, commence la troisième partie, « l’Iran moderne », caractérisée par d’intenses relations diplomatiques et commerciales avec les pays occidentaux, et par la proclamation du chiisme duodécimain comme religion officielle d’État. Le clergé chiite s’organise en une hiérarchie lors de la période Qâdjâre (1779-1925 ; chap. XI). Malgré les tentatives de modernisation, le pouvoir monarchique s’affaiblit et doit désormais compter avec la volonté du peuple soutenu par le clergé chiite qui détient désormais un pouvoir quasi illimité. Les pays occidentaux deviennent un facteur de plus en plus important dans la politique extérieure de l’Iran, partagé en 1907 en zones d’influence russe et britannique. La période contemporaine commence avec les Pahlavi (chap. XII) qui poursuivent la modernisation accélérée du pays. L’augmentation des revenus pétroliers accentue l’écart entre les élites et la majorité du peuple et l’occidentalisation trop rapide suscite un mouvement de contestation mené par le clergé dont le leader est l’ayatollah Khomeyni. En 1979 la République islamique est approuvée par référendum (chap. XIII). La guerre avec l’Irak a pour conséquence le durcissement du régime, et l’inimitié des pays arabes voisins. Les relations avec le bloc communiste alors dominé par l’URSS, et les pays occidentaux, les États-Unis en tête, sont également tendues. De nos jours encore, malgré sa situation géopolitique extrêmement importante et son énorme potentiel culturel, économique et politique, l’Iran se trouve isolé sur la scène internationale.

Points forts

• Un tableau d’ensemble cohérent de l’histoire iranienne depuis ses origines jusqu’à l’époque contemporaine.

• Des éléments pour corriger des clichés et des idées reçues concernant l’Iran.

• La présentation de l’ensemble des différentes religions passées ou actuelles de l’Iran et plus particulièrement de l’Islam chiite qui démarque l’Iran des autres pays musulmans et qui est admis comme religion d’État depuis le XVIe siècle.

O. M-K.