Sommaire

Résumé

Comme les autres volumes de cette collection, c’est en s’appuyant sur l’image et en se référant au contexte historique, social et religieux de production des œuvres, que cet ouvrage propose d’analyser les mouvements artistiques au Moyen Age. Il s’ouvre sur « l’Art de Byzance » avant d’évoquer la production des deux autres grandes civilisations du pourtour méditerranéen que furent l’Occident chrétien et l’Islam.

En Orient, en dépit de quelques innovations architecturales (chap. 1), ce qui devient le monde byzantin voit le maintien des traits de la civilisation gréco-romaine. On en voit l’illustration avec l’urbanisme antique, qui conserve, jusqu’au VI^e siècle, un goût prononcé pour les larges avenues bordées de portiques (chap. 2). Stimulé par la commande des élites (chap. 3), l’art byzantin s’exprime également dans les églises (chap. 4), et au travers des images qui, dans la période post-justinienne, s’éloignent de la tradition classique (chap. 5). Lors de la crise de l’iconoclasme (chap. 6), l’image est progressivement intégrée aux rites et aux institutions (chap. 7). Son statut, alors défini de manière plus précise, a encouragé le développement de l’icône, qui se continuera dans la peinture du christianisme orthodoxe (chap. 8 et 9).

Dans l’Occident médiéval chrétien, si l’art occupe une place essentielle, il ne peut être compris sans prendre en compte son rapport à une géographie sacrée, à une histoire chrétienne du monde et à la place que l’homme est amené à y occuper » (p. 122). De la fin du V^e siècle à la fin du XII^e siècle (chap. 1-6), plusieurs temps forts scandent la production des œuvres et des décors. Si l’évolution artistique ne peut évidemment pas se calquer sur les successions dynastiques, force est de reconnaître qu’à l’époque carolingienne, au « siècle de l’An mil » et à l’époque romane (chap. 7-12), l’art chrétien connaît plusieurs ruptures.

Les pages consacrées à la modernisation croissante des ateliers, des techniques de fabrication et à la diffusion de nouvelles sensibilités dans toute l’Europe du bas Moyen Âge explique une autre rupture stylistique de taille, l’art gothique (chap. 13-24).

L’ouvrage se clôt sur « l’Art de l’Islam » (chap. 1-8), de la genèse de l’art islamique durant la période Omeyyade et Abbasside (chap. 1 et 2) jusqu’aux complexes architecturaux religieux et civils des Mamelouks, Mongols et Timourides (chap. 7-8).

Points forts

• Un ouvrage très érudit fondé sur des principes rédactionnels clairs dont l’usage est facilité par d’abondants repères chronologiques et de nombreuses cartes. L’ensemble est d’une richesse et d’une concision remarquables.

• Un glossaire qui, en fournissant des éléments de civilisation, permet de comprendre les évolutions stylistiques et les techniques utilisées dans la production des œuvres d’art.

Utilisation possible dans les programmes scolaires

L.B.