Sommaire

Résumé

L’ouvrage est consacré à l’histoire des doctrines, de la période pré-islamique (Djâhiliyya) à l’islam contemporain. Le chapitre I présente l’émergence de l’islam et la première communauté des « croyants ».

Le chap. II est une rapide introduction au texte fondateur, le Coran, texte déroutant, d’un genre « unique » (p. 31). La sunna et la sîra donne au Prophète la stature d’un « modèle » (chap. III), notion déjà présente dans ce que l’auteur appelle le « proto-sunnisme » (p. 61). Les chapitres IV et V analysent la lente formation du droit islamique (figh) du VII^e au XI^e siècle avant ce qu’il est convenu d’appeler la « fermeture » de l’idjtihâd puis la gestation de la théologie et l’individualisation progressive des écoles. Les ruptures dans l’islam provoquent des schismes (chap. VI), une place particulière est donnée au  shî’isme duodécimain (chap. VII). Le chapitre VIII est une synthèse sur le soufisme, « thèmes et pratiques ». Le courant réformateur (chap. IX) remonte au grand théologien et mystique iranien al-Ghazâlî (voir D. Urvoy), il est illustré par Ibn Taymiyya (m. 1328, voir A. Meddeb) et Suyûtî (m. 1505, célèbre exégète contemporain de l’Égypte mamlûk) et se poursuit jusqu’aux réformateurs modernes.

Points forts

• Un exposé clair et équilibré qui s’appuie sur des termes savants indispensables, tout en restant pédagogique.

• Un précieux dictionnaire qui constitue une deuxième partie (p. 199 à 270). Trois rubriques : les mots (arabes ou français) et les thèmes (ex : apostasie, intégrisme, orientalisme…) ; les acteurs (comme ‘Alî, al-Ghazâlî) et les institutions ; les lieux. Cette section intègre les connaissances les plus récentes.

• La place faite au développement des sciences juridiques en islam (chap. IV), trop souvent omises ou dont l’importance est mal comprise dans les présentations pédagogiques de l’islam. Le figh est une discipline qui sert de base à l’élaboration des normes de la sharî‘a.

• Une présentation générale du Coran qui accorde une place importante à l’écriture (voir J. Berque) et à l’analyse grammaticale du texte de la vulgate (l’auteur se réfère aux travaux pionniers et encore peu connus en France de l’Allemande Angelika Neuwirth, publiés pour partie dans la revue Arabica en 2000) et pointe les questions en débat sur le classement et la collecte (pour approfondir voir A.-L. de Prémare).

Utilisation possible dans les programmes scolaires