Sommaire

Résumé

Comme le souligne l’avant-propos, les auteurs cherchent à savoir « comment a été compris et mis en œuvre selon la diversité des époques et des régions » le décret de Nicée II et ce dès 787 (p. 10). Après l’édition du horos, principale décision du concile autorisant le culte des icônes du Christ, de la Vierge, des anges et des saints, l’ouvrage, divisé en quatre parties, s’ouvre sur les « dimensions de l’iconophobie » dont les six premières communications éclairent les fondements ou délimitent les contours. C’est dans cette partie qu’est fait le point sur les oppositions à l’image, réelles ou supposées, que l’on assigne aux premiers siècles chrétiens, au judaïsme (« L’Argument de l’iconophobie juive ») et à l’islam (« L’Islam, le Verbe et l’Image »). Dans un second temps (« L’iconodulie triomphante », chap. 1-6), sont abordés les aspects de la théologie des iconodules, la défense des images bien sûr mais aussi la dévotion à l’image. Avec deux contributions (« La personne du Verbe Incarné et l’icône. L’argumentation iconoclaste et la réponse de saint Théodore Studite » ; « Un office inédit en l’honneur du culte des images, œuvre possible de Théodore Studite »), saint Théodore Studite est davantage favorisé que Jean Damascène et Nicéphore, reflétant ainsi la part prépondérante qu’accordent les communicants à la pensée des vainqueurs, les iconodules, face à celle des vaincus, les iconophobes. Les deux dernières parties sont nettement plus denses et abordent tour à tour l’histoire mouvementée de la réception du décret jusqu’à nos jours (« Nicée II invoqué, méconnu, retrouvé », chap. 1-13) ou offrent une tribune à ceux qui, sans prétendre fournir une présentation d’ensemble sur le sujet, auraient quelques idées à avancer sur la réinvention du décret de Nicée II (« Autour du statut de l’image », chap. 1-10). En questionnant la place que tient l’image dans nos sociétés actuelles ou en conduisant une réflexion critique sur leurs traditions de pensée et sur les formes contemporaines et futures de l’art et de l’image religieuse, les divers contributeurs arrivent à repenser l’utilisation traditionnelle de l’image dans l’Église et plus encore les liens entre Parole et images.

Points forts

• Une réflexion sur la façon dont les trois religions du Livre posent, dès l’origine, la question du rapport à l’image, le culte de celle-ci faisant d’elle une icône, c’est-à-dire, avec Nicée II, un moyen de communication entre l’homme et le monde céleste.
• Les notions clefs d’“ iconophobie ” et d’“ iconodulie ” présentées dans les deux premiers chapitres.
• La situation de l’image dans le monde contemporain et l’utilisation qui en est faite par l’Église.

Utilisation possible dans les programmes scolaires

seuls les programmes d’histoire sont envisagés ici