Sommaire

Résumé

Quinze spécialistes reconnus des écrits de spiritualité, de la vie religieuse et de la prédication au Moyen Âge ont collaboré à cet ouvrage, fruit d’un séminaire tenu à l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes (IRHT, Paris) pendant plusieurs années. Pratique banale et familière à tous au Moyen Âge, la prière est ici présentée à travers un choix de documents traduits et commentés qui s’étendent sur un millénaire et étaient souvent restés inédits ou difficilement accessibles. Dans l’introduction, NB rappelle l’intérêt qu’il y a à faire dialoguer les images — présentant un répertoire limité de quelques gestes essentiels — et les textes, profus voire prolixes. Elle dessine les contours d’une pratique qui a eu le monachisme pour « essentielle matrice » (p. 13) et, à partir de la tradition héritée des Pères de l’Église, a développé les marques d’une sensibilité propre au Moyen Âge. Enfin, elle suggère trois « flexions profondes » dans l’histoire de la prière, marquée par une impressionnante continuité, du VI^e au XV^e siècle, des gestes, des paroles et des modèles. Le recueil est ensuite structuré en trois parties. La première, Dire et faire ses prières, aborde successivement les livres et les paroles de la prière (chap. 1 et 2) puis analyse les gestes et le décor de cette dernière à travers l’iconographie avant de présenter quelques types d’« hommes et femmes en prière » (titre du chap. III) ou plutôt quelques types de leurs prières : par exemple, celles de la recluse anglaise Christina de Markyate (morte vers 1155), des parfaits cathares ne reconnaissant que leur version du Notre Père ou encore des convers cisterciens. Le second volet (Vivre la prière) s’intéresse au monde monastique (chap. 4), berceau de la prière, puis aux textes normatifs (chap. 5) et à la prière des « simples gens » (chap. 6). Enfin, la troisième partie (chap. 7-9) est consacrée à la réflexion menée au Moyen Âge sur les prières, qu’il s’agisse du sens de celles de tous les jours — Pater, Ave Maria, Credo —, de la triple prière définie par Étienne de Bourbon au XIII^e siècle — prière « du cœur », silencieuse, « de la voix » et « des bonnes œuvres » — ou enfin des différents noms désignant l’acte par lequel on s’adresse à Dieu.

Points forts

• Tout à la fois un manuel et une anthologie, à la consultation facilitée par des index simples et clairs.

• Des commentaires rédigés par des spécialistes (notes bibliographiques rassemblées en fin de chapitre à l’appui) dans un style accessible et qui laissent la priorité aux textes.

Utilisation possible dans les programmes scolaires

LV